L’Indonésie

C’est une image d’un bleu magique, avec une ile au centre, qui est apparue sur mon écran d’ordinateur au moment d’écrire ces lignes en plein mois de janvier. Une de ces images que choisit Google pour te rappeler que des endroits paradisiaques existent sur la planète pendant que toi tu désespères parce que ce même ordinateur t’indique qu’il fait -26 degrés Celsius à l’extérieur.

Cette image, c’était une photo de l’Indonésie. Et elle m’a donné envie d’écrire sur ce pays. Car ça fait des années que je rêve d’y aller. Mais je veux y aller longtemps. Un mois, deux mois, peut-être plus. J’ai envie de découvrir ses îles, ses gens, leurs croyances et leur résilience. De profiter de la chaleur, de vivre au rythme insulaire, de goûter à leurs mets et d’apprendre leur mode de vie et leurs traditions.

J’étais en Australie quand l’attentat de Bali d’octobre 2002 a eu lieu, et qui a fait plus de 200 morts, la plupart des Australiens. Dans ce pays, on va à Bali au même titre que les Québécois vont à Cuba. Pour se reposer, profiter du soleil et faire la fête. C’est dans deux bars où seuls les touristes sont les bienvenus que les bombes ont explosé. À ce moment-là, je travaillais dans un café du quartier des affaires du centre-ville de Melbourne. Je servais les cafés sur les tables où trainaient les journaux dont les Unes ont frappé mon imaginaire. Des images de jeunes de mon âge, heureux de voyager comme je l’étais, mais qui étaient désormais morts ou gravement brûlés.

Et curieusement je n’ai pas tant senti de colère de la part des gens qui m’entouraient face à cette attaque, mais plus de la douleur, de l’incompréhension. Et j’ai lu les histoires des survivants, qui ont continué à dépeindre la beauté de ce pays et celle de ses habitants.

Quelques années plus tard, le livre et le film Aime, Prie, Mange a ajouté une couche de rêves et d’images à mon désir de visiter un jour cet endroit.

Ma vision des choses est peut-être restée figée dans le temps, et l’excès de touristes, d’Australie et d’ailleurs, rend probablement ce pays moins paradisiaque que dans mon imagination. Mais je ne peux qu’espérer qu’il reste des endroits où circuler sur de longues routes en moto, où le coût de la vie est bas et le rythme de vie est lent, et où la chaleur du soleil n’a d’égale que la chaleur humaine. Et c’est dans cet endroit où j’aimerais me poser, quelques semaines ou quelques mois, qui sait?

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