Ah l’espagnol….

J’aime la sonorité de la langue espagnole. C’est comme un chant apaisant dans mon oreille, je pourrais passer des heures à écouter des hispanophones parler.

Apprendre à parler et comprendre cette langue est par contre loin de m’apaiser! Faut dire que je n’ai pas nécessairement l’oreille linguistique. Ma première expérience d’immersion en langue anglaise date d’un quart de siècle, alors que j’ai passé trois mois à Vancouver à l’occasion d’un échange étudiant. Vingt-cinq ans plus tard et de nombreuses immersions plus tard, j’ai toujours ce ‘bel’ accent québécois lorsque je parle en anglais. Faut dire que peaufiner son anglais en travaillant dans un pub irlandais en Australie n’est peut-être pas idéal (mais ô combien amusant par contre!).

Je me suis donc donné le défi d’être ‘trilingue’ d’ici à ce que je fête mon 50e anniversaire, ce qui au moment de cette décision, me donnait environ 10 ans pour y arriver. Je vous invite donc à me suivre dans cet apprentissage qui a débuté il y a bien longtemps, et on verra bien si j’y parviendrai ou pas! Voici les démarches effectuées jusqu’à maintenant.

À l’école secondaire…(échec numéro 1 de mon apprentissage!)

Mon école secondaire offrait le programme international, et j’aurais certainement été capable de me joindre à ce programme contingenté. Mais pour une quelconque raison que je m’explique encore mal, la décision a été prise (par moi ou mes parents, je ne sais pas) de suivre, tout comme mon frère l’avait fait trois ans avant moi, le parcours dit ‘classique’. J’ai donc, au lieu d’être initiée à l’espagnol, eu ‘la chance’ d’étudier pendant trois ans le latin, c’est charmante langue morte (…).

À l’université….(semi-échec numéro 2 de mon apprentissage!)

Je ne devrais probablement pas dire ceci à voix haute mais une des raisons pour lesquelles j’ai choisi mon premier programme universitaire est parce qu’il offrait un grand nombre de cours au choix! Mes parents m’avaient dit que j’aurais leur bénédiction pour partir aussi longtemps que je voulais autour du monde seulement si j’avais un diplôme en poche. Bonne enfant et bonne élève, mais surtout grande rêveuse, j’ai bien écouté mes parents, mais j’ai aussi bien choisi mes cours! L’espagnol était enfin sur ma liste. J’y ai acquis une base très minimale, mais comme ma seule visite dans un pays hispanophone à cette époque se résume à quelques jours à Barcelone, je n’ai gardé en tête que quelques notions bien minimes de ce cours.

Des années plus tard…2017… Cours offert par la ville (premier déclic avec une prof fantastique et un beau projet familial en tête)

À la fin de 2016, j’ai commencé à mijoter l’idée de partir pour un séjour de trois semaines en famille quelque part en Amérique centrale. Mais pour assurer quelque peu la sécurité de ma famille et mieux comprendre la culture, je me disais qu’il valait mieux apprendre la base. Le voyage était prévu pour le temps des Fêtes 2017. À l’été qui précédait, je me suis donc inscrite aux cours offerts par la ville. Les mardis soirs de l’automne, à raison d’environ deux heures trente par soir, je me suis retrouvée dans un groupe composé de plusieurs couples de retraités à chanter, rire, et pratiquer cette fabuleuse langue auprès d’une super professeure qui est aujourd’hui devenue une collègue de travail. Malheureusement, elle s’est avérée bien meilleure professeure que moi élève, et bien que j’ai travaillé ardument pour compléter mes devoirs hebdomadaires, quand je la croise en réunion, notre conversation va rarement plus loin que ‘Hola, como estas?’!

Malgré tout, cette base a sans aucun doute aidé lors de notre séjour au Mexique.

2018…Babbel et les vieilles notes pour forger sa mémoire

Le 1er juillet 2018, lors d’un diner un peu arrosé avec des amis, le Panama est ressorti comme une des destinations possibles pour notre prochain voyage familial. Il n’en fallait pas plus pour que je me mette à rêver… et à magasiner les billets d’avion! Un mois plus tard, un soir que mon conjoint n’était pas à la maison, j’ai trouvé des billets à un prix et avec un horaire absolument irrésistibles! Heureusement il a bien pris la nouvelle le lendemain matin, et il nous restait 5 mois pour planifier le tout. Encore une fois, je voulais avoir une base d’espagnol et c’est vers mes vielles notes universitaires et celles de mon cours de 2017 que je me suis tournée, en plus de m’inscrire sur Babbel. J’avoue que ce site, bien que parfois redondant, permet de toucher tant à l’écrit qu’à l’oral et aux règles de grammaire. J’aime bien et j’ai l’impression d’avancer. Mais il faut être très rigoureux et y faire ses exercices régulièrement, même si ce n’est que quelques minutes. Et la rigueur est parfois ce qui me manque!

Malgré tout, Babbel m’aura permise d’apprendre la notion des verbes au futur (pas compliqué me direz vous, j’en suis bien conscience, mais ô combien pratique!). J’ai donc pu commencer plusieurs conversations en disant ‘Voy a practicar espanol’, ce qui mettait la table et faisait comprendre rapidement à mes interlocuteurs ma capacité limitée. Comble de chance, tous les Panaméens rencontrés lors de notre séjour ont été d’une amicalité vraiment impressionnante avec nous, ce qui a mené à quelques ‘conversations’ limitées et comiques, mais tout de même parfois compréhensibles.

2020… une pandémie…Netflix, le rêve de la Colombie, et fiston à l’école internationale

Assurément la pandémie a mis un frein à nos voyages, mais pas à nos rêves. L’Amérique du Sud en famille nous tente depuis longtemps. Mais les longues heures de vol nous tentent moins. La Colombie nous attire pour toutes sortes de raisons : des gens nous en ont parlé en bien, on y trouve un mélange de forêts et de mer, la nourriture y semble délicieuse, et les heures de vol sont gérables. J’ai fait les recherches pour l’itinéraire possible, mais en raison de la Covid, aucune recherche n’a encore été fait sur les prix des vols, les choix d’hébergement, les restaurants, etc.

En attendant, on écoute des documentaires sur Netflix en espagnol, le plus souvent axés sur la nourriture! Je ne suis pas convaincue que mon espagnol s’améliore tant que ça avec cette méthode, mais chose certaine ça nous donne faim!

Fiston a aussi fait son entrée l’an à l’école internationale. Je me fais donc un plaisir de l’aider dans ses devoirs, et d’écrire de temps en temps à sa professeure. Rien de mieux que d’apprendre en chantant ‘Arriba, abajo, enfrente, detras……’ Je connais maintenant mes propositions.

Qui dit pandémie dit aussi plusieurs marches dans le quartier question de bouger un peu. J’ai donc télécharger des leçons d’espagnol sur Spotify, que j’écoute en marchant. Je les mets sur ‘aléatoire’, ce qui me donne habituellement un beau mélange entre de petites conversations d’une à deux minutes et de leçons de vocabulaire (traduit de l’espagnol au français). J’apprends tranquillement et surtout, je me dis que ça me forge l’oreille, ça me fait sourire, et je me sens efficace (marcher et apprendre une langue en même temps, c’est de l’efficacité ça!)

Et maintenant?

C’est assurément moins motivant en sachant que je n’ai pas de projets de voyage dans un pays hispanophone sous peu. Mais j’essaie de garder en tête qu’il me reste moins de temps que j’en avais avant de souffler mes 50 ans!

Un jour… cours de quelques semaines en Amérique centrale ou du Sud.

D’ici à 2029, j’aimerais partir quelques semaines, seule ou avec la famille, prendre des leçons d’espagnol quelque part en Amérique centrale ou du Sud. C’est sur ma liste, reste à savoir quand ça se réalisera!

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