Un weekend à Porto

Nous voici donc en famille, alors que les enfants ont 10 et 13 ans, à Porto, du jeudi soir au dimanche matin.

Le séjour débute par un moment assez magique dans l’avion qui nous transporte de Ponta Delgada (à lire ici: 10 raisons de visiter les Açores) à Porto. Une troupe folklorique portugaise est à bord et compte des membres d’âges diverses, qui nous font l’honneur de cinq ou six chansons a cappella durant le vol d’une durée de 2h20. Un spectacle magique en plein vol!

Il est près de 19h30 quand nous arrivons à notre hébergement, un endroit bien situé sur la rue Miguel Bombarda. Les commentaires sur Booking.com indiquaient notamment que c’était comme dormir dans un musée. Et ce l’était effectivement. On aurait même pu dire un ‘cabinet des curiosités’. L’endroit est grand, et rempli d’objets hétéroclites en tout genre. Et la toilette se trouve pratiquement sur un balcon (mais bien isolée tout de même!). Bref, on est dépaysés, amusés et contents d’avoir osé réserver un hébergement un peu moins conventionnel, mais qui offre deux chambres et des lits hyper confortables.

Une fois les bagages déposés, nos pas nous mènent ce soir-là aux alentours de la Rua de Cedofeita, et les enfants s’adaptent rapidement à la vie portugaise et l’horaire qui vient avec. Il est passé 21 heures lorsque l’on commande notre souper, et tout le monde est encore de bonne humeur!

Vendredi:

Après une ‘entrée du déjeuner’ avec des croissants et brioches achetés dans une boulangerie, nous prenons un copieux déjeuner, et nous nous lançons à la découverte de la ville. Au programme: le musée World of Discoveries, l’église Sao Francisco et la Livraria Lello. Ajoutés au gré de nos pas: la tour des deux clergés, un diner dans un charmant resto local, un arrêt au soi-disant plus beau McDonald’s au monde, et quelques visites de boutiques.

Pour les descriptions de nos repas avec et sans gluten, c’est ici.

Après déjeuner, nous nous rendons d’abord à la librairie Lello, considérée comme l’une des plus belles du monde, qui a vu sa popularité augmenter en raison de la ressemblance de son décor et de son escalier à Poudlard, la fameuse école des sorciers. Comme JK Rowling a écrit le premier livre de la série à Porto, la machine à rumeurs s’est rapidement emballée concernant sa source d’inspiration. N’empêche, l’auteure dit ne jamais y avoir mis les pieds, mais la popularité de l’endroit demeure. Et quand nous y arrivons, en mi-matinée, il n’y a plus de billets disponibles avant quelques heures. Nous réservons donc pour la fin de l’après-midi, et repartons à l’aventure.

Nous arrivons devant la Tour des deux clergés, et tant qu’à y être, nous décidons de payer le prix d’entrée, qui est raisonnable, et d’y grimper pour avoir une vue d’ensemble sur la ville, à hauteur d’oiseau. Nous repartons ensuite vers l’Église Sao Francisco, mais pas sans avoir fait quelques achats de jujubes au Captain Porto, que fiston et moi avions découvert l’an dernier à Rome, et que nous avons pris plaisir à redécouvrir (et à redéguster!) avec Mlle et chéri.

La balade qui nous mène à notre prochain arrêt nous fait découvrir les rues du centre historique avec ses boutiques locales, ses terrasses et ses jolies devantures.

Une fois devant l’église, nous sommes à nouveau dans une situation ‘tant qu’à’. Nous n’avons pas tant envie de payer les frais d’entrée, mais nous savons que nous ne reviendrons probablement pas de sitôt à Porto, et nous sommes là, maintenant! L’église est célèbre pour sa quantité d’or plaqué qui couvre la plupart des murs, du toit, des colonnes, etc!  C’est assez impressionnant. Nous circulons aussi dans les voûtes, avec un aperçu de catacombes où plusieurs os s’empilent, et un caveau funéraire. Aux étages supérieurs, les fenêtres offrent aussi une jolie vue sur la ville.

Le prochain arrêt se trouve à environ 500 mètres de l’église. C’est Mlle qui avait trouvé le World of Discoveries lors de ces recherches sur la ville. Ce musée très interactif et donc très apprécié des enfants (et des groupes scolaires…) relate l’épopée des explorateurs portugais, incluant le seul dont je me souvienne de mes années du secondaire : Vasco de Gama. La visite se termine par un agréable tour de bateau commenté dans la langue de notre choix, qui rend encore plus visuellement concret et vivant les notions apprises dans le musée.

Mais avant d’aller au musée, il fallait bien diner! Un restaurant se trouve à l’intérieur du musée, mais celui-ci nous apparait plus chic et cher que ce dont nous recherchions. Juste à côté du musée, au bas des escaliers, se trouvent deux-trois petits restos, dont un qui a quelques tables en terrasse et un bbq. Une formidable expérience que je raconte ici.

Après notre diner et notre visite du World of Discoveries (compter environ 1h30 au musée, plus si vous aimez lire chaque affiche et détail), nous repartons vers la librairie Lello, puisque l’heure des billets que nous avons réservés le matin même approche. Pendant que nous sommes en file, j’en profite pour réserver une visite dans l’un des entrepôts de fabrication de Porto. Les options sont nombreuses : Taylor’s, Càlem, Graham’s, etc. Notre choix s’est arrêté sur Sandman, à la suggestion du Lonely Planet, qui mentionnait que les guides étaient vêtus de la fameuse toge et du chapeau associés à la marque, ce qui en faisait une visite plus ‘colorée’ pour les enfants. Le site web nous offrait une visite en français à 11h30 le lendemain. Un peu tôt pour boire du Porto, mais le fait que la visite se ferait en français permettrait aux enfants de mieux comprendre. Nous n’avons pas regretté notre choix!

Mais d’abord, la librairie Lello. C’est beau, c’est magnifique même. L’escalier est majestueux. Mais c’est tellement trop touristique! On avance à petits pas au rythme d’une foule trop nombreuse. On peine à voir la beauté de la place, trop épuisée à s’assurer de ne pas piler sur les pieds de personne, ou à s’esquiver du cadre de ceux et celles qui veulent absolument mettre une photo d’eux-mêmes sur Instagram en faisant croire qu’ils étaient seuls dans la place bondée! Le 8 euros chargés pour entrer dans la librairie est déduit du prix d’un livre. Heureusement, il y en a dans plusieurs langues, mais ce sont pour la plupart des grands classiques, édités par la maison d’édition Lello, qui se vendent aux alentours de 14 euros. C’est avec Alice au pays des merveilles, L’art de la guerre et Roméo & Juliette sous le bras que nous avons enfin retrouvé un peu d’air frais et notre espace vital! Somme toute un bel endroit, qui a (trop) gagné en popularité avec Harry Potter, bien que l’auteure J.K. Rowling jure ne jamais y avoir mis les pieds!

On reprend notre balade de la ville en se dirigeant vers un autre endroit listé comme un ‘must’ à visiter à Porto, soit le fameux McDonald’s Imperial, souvent mentionné comme étant LE plus beau McDo du monde. Ouvert en 1995, l’espace occupait autrefois le Café Imperial. Bon encore là, ça demeure un McDo, malgré la beauté des chandeliers au plafond et la grandeur impressionnante de l’endroit. Mais ce qui me plait le plus au McDo portugais, c’est leur cheeseburger sans gluten ! (Porto sans gluten, à lire ici) Tandis que le reste de la famille se commande frites et crème glacée (car après tout, ce n’est pas l’heure du souper), je me dirige en catimini vers le comptoir où je commande avec bonheur un trio cheeseburger sans gluten.

La journée tire à sa fin et nous rentrons paisiblement à notre logement, afin que tous et chacun prenne une petite pause, avant de trouver une petite pizzeria tout près pour terminer la soirée pluvieuse rassasiés et en jouant aux cartes. Hop au lit, une autre journée de découvertes nous attend demain.

Samedi: 

Au programme: Traverser à pied le pont Dom-Luis, un tour de bateau sur le Douro, une visite de l’entrepôt de Porto Sandeman, et un souper réservé la veille dans un petit restaurant local. La journée s’annonçait déjà bien remplie, mais ce sont ajoutés au gré de nos pas quelques verres de Porto (!), des croquettes de morue avec concert, une francesinha dans un joli marché, et quelques arrêts pour voir ce que les artisans locaux vendaient sur leur table du marché du samedi.

On commence la journée par un déjeuner copieux dans un petit restaurant local et familial trouvé au hasard. Puis on se dirige vers le pont Dom-Luis, qui relie Porto à Vila Nova de Gaia, l’autre rive du Douro. Ce pont est emblématique de par ses deux tabliers, si bien qu’il a été nommé, avec le centre historique de Porto et un monastère, comme un des sites du Patrimoine mondial de l’Unesco. Nous le traversons à pied, cheveux au vent, pour arriver sur l’autre rive, celle d’où l’on a la plus belle vue sur Porto.

Dès notre arrivée sur l’autre rive, on réserve un tour de bateau pour la fin de l’après-midi, et on nous remet un petit coupon pour un verre de Porto gratuit. Merci!

Notre visite de l’entrepôt Sandeman est très agréable. Le ‘branding’ est définitivement une expertise que maîtrise très bien la compagnie, qui a d’ailleurs engagé un gestionnaire de l’image de marque dans les années 1920. L’image de l’homme à la cape et au sombrero est visible un peu partout durant la visite, même sur notre guide. Il est très agréable et nous explique les différentes facettes de la production du Porto dans un français impeccable. La visite se termine par une vidéo d’environ 10 minutes qui donne le goût d’aller découvrir le reste du Portugal et ses vignobles. Puis vient la dégustation de Porto rouge, décliné en deux tons, et d’un Porto blanc. Ce dernier fut notre préféré. Et nous en rapporterons avec joie à nos familles. C’est aussi avec un sourire aux lèvres que nous nous ferons des verres de porto blanc-tonic à l’apéro dans les semaines suivant notre retour.

C’est maintenant l’heure du lunch, et nous n’avons pas encore goûté aux fameuses croquettes de morue, ni à la franceshina. Je vous en parle plus dans cet article:  Comer sem gluten no Porto.

Les deux rives du Douro sont achalandées en ce samedi de fin juin par des tables d’artisans qui vendent leurs produits aux touristes et aux locaux. Nous en profitons pour zieuter et acheter quelques souvenirs, avant de prendre le large à bord d’un bateau d’une cinquantaine de places pour une balade de 50 minutes sur le Douro, pour y voir ses six ponts. Ça fait du bien d’être sur l’eau et d’avoir une différente perspective de Porto.

Revenus sur la terre ferme, nous partons à la recherche de ce petit bar inscrit sur le coupon nous donnant droit à un verre gratuit. Pourquoi pas, nous sommes à Porto malgré tout, et c’est l’heure de l’apéro! Nous repartirons vers notre logement, tranquillement, en prenant soin de regarder ce que les artisans d’une rive et l’autre vendent, et d’admirer la vue du pont Dom-Luis pour une dernière fois. Notre retour est un peu chaotique alors que nous nous retrouvons en sens inverse d’une manifestation ou parade, le ton est un peu incertain, et nous n’arrivons pas à saisir si nous devons applaudir, danser, ou craindre des débordements et s’éloigner rapidement! Lorsque nous arrivons enfin au kiosque de gelato que nous visions, et que nous demandons à l’employé ce qu’il en est, sa réponse est aussi incertaine que nos doutes : il n’a aucune idée de ce qui se passe!

La gelato consommée et appréciée, il est maintenant le temps d’aller boucler nos valises et déguster un dernier repas dans un minuscule mais o charmant restaurant local, le Xau Laura.

Dimanche:

C’est déjà le moment de rentrer à la maison, après cette semaine passée aux Açores (à lire ici) puis ce weekend à Porto. Et le vol est très tôt. Heureusement, le service d’Uber est très fiable à Porto, même à 5 heures du matin. Le chauffeur nous attend à notre sortie de l’appartement, et c’est heureux d’avoir vécu ce séjour en famille que nous partons vers l’aéroport et vers la maison. Mais pas avant d’avoir visiter un ‘lounge’ d’aéroport, une première pour les enfants, et un autre moment mémorable d’aéroport, à lire ici!

Si on avait eu plus de temps (et plus de sous en réserve!), nous aurions pu :

  • Faire un tour de funiculaire ou de gondole pour admirer la ville d’un peu plus haut, un peu plus loin;
  • Prendre le tramway pour le plaisir d’essayer ce mode de transport, et se rendre à la plage la plus près de la ville, à environ 5km;
  • Faire un tour de tuktuk pour en apprendre plus sur les bâtiments historiques ou autres thématiques offertes;
  • Faire du paddleboard, du surf ou autres activités nautiques;
  • Louer une voiture et partir à la découverte des vignobles du Douro;
  • S’inscrire à un cours de cuisine pour apprendre à cuisiner les pastéis de bacalhau et autres spécialités locales.

La liste pourrait s’allonger. On n’aura donc pas le choix d’y retourner!

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