Voyager en temps de Covid, c’est…

  1. Angoisser. Un peu, beaucoup. Est-ce que le virus va nous rattraper avant le départ et on devra tout annuler ? Est-ce qu’on sera en sécurité et dans les restaurants ? Est-ce que les gens vont nous juger pour ‘oser’ voyager avec nos enfants durant cette pandémie ? Et que fera-t-on si on a des symptômes une fois rendue là-bas, et qu’on doive s’isoler pendant quelques jours ? J’ai pris plusieurs marches dans le bois et j’ai beaucoup dormi avant le départ, question de gérer mon angoisse. Toutes nos réservations étaient annulables à 24 heures d’avis, et au final, cette angoisse a disparu au moment où on a mis le pied en Colombie-Britannique et respirer l’air frais !
  2. Devoir s’adapter aux changements de plan. Voyage complet annulé il y a quelques mois en raison d’une toux, premier vol annulé qui nous a obligé à faire un vol de nuit, succursale de locations d’auto fermée définitivement (et sans avertissement !), etc. Ce qu’on considérerait autrefois comme une série de pépins et de malchances font désormais, je crois, partie de la vie ‘normale’ des voyageurs. L’agent de bord à qui je demandais des infos sur notre deuxième vol, qu’on risquait de manquer à cause d’une connexion devenue beaucoup trop courte en raison du retard du premier vol, me disait qu’avec la Covid, on devrait prévoir au moins trois ou quatre heures de plus pour nos déplacements. Plus de temps pour passer la sécurité, vols retardés ou annulés faute de personnel, etc etc.
  3. Prévoir des activités extérieures…et c’est tant mieux ! La nature est magnifique, et ce, peu importe où on se trouve, alors autant en profiter. Marcher dans les centres-villes peut apporter autant de découvertes qu’un musée ou autre endroit intérieur qu’on prévoit normalement visiter en voyage. Le Chinatown, les parcs urbains et régionaux, ainsi que les activités telles que la randonnée et le ski ont été au cœur de notre planification pour notre séjour au B.C. Et ça a valu la peine ! Après un 4km à marcher dans le parc régional Sooke East sur l’île de Vancouver, notre fils de 11 ans nous a dit qu’on était allé ‘au paradis’ !
  4. Utiliser beaucoup trop de masques jetables. J’ai essayé toutes sortes de masques lavables au cours de la pandémie, mais aucun n’a semblé répondre à mon besoin de confort, de respirabilité, et j’avais tendance à devenir le visage tout plaqué, même lorsque j’en portais un pour une courte période. Bien malgré moi, je me suis donc tourné vers les masques jetables. Comme je travaille de la maison et que ma principale sortie est l’épicerie hebdomadaire, mon empreinte écologique en termes de masques était assez minime. Mais au rythme de un ou deux masques par jour, fois quatre personnes, pendant 10 jours, j’ai l’impression d’avoir (trop) contribué à ce fléau des masques jetables dont la planète n’a vraiment pas besoin.
  5. Faire partie de l’histoire/l’espoir de certains endroits. Un soir, nous sommes allés manger dans un restaurant de sushi bien connu à Parksville, sur l’île de Vancouver. Pour m’assurer qu’ils étaient bien ouverts, je suis allée sur leur page Facebook. Ils avaient indiqué qu’ils célébraient ce jour-là leur 15e anniversaire d’ouverture. Ce soir-là, nous étions la seule famille à manger sur place (la clientèle était nombreuse mais venait ramasser leur commande et repartait). La propriétaire et une des employées ont dont pris le temps de nous parler, et j’en ai profité pour leur souhaiter un joyeux 15e. Elles m’ont alors raconté que la COVID les avait d’abord forcé à fermer pendant deux mois complets, puis ils avaient réussi à rouvrir seulement pour du ‘take-out’. Et c’est uniquement la veille qu’ils avaient rouvert leur salle à manger, et nous étions donc les premiers à manger sur place depuis plus de deux ans ! Non seulement le repas était délicieux, mais le service et la conversation ont été un plus dans notre soirée, et probablement dans la leur aussi.

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