Depuis que j’ai commencé à écrire pour ce blog, pandémie oblige, mes écrits se faisaient soit dans un état de nostalgie (les voyages passés) ou dans un état de rêve (les voyages à venir).
Mais à l’été 2021, je me suis retrouvée à nouveau dans un état de planification et d’excitation! C’est que j’ai finalement acheté des billets d’avion.
Au moment d’écrire cet article, je naviguais donc depuis quelques jours entre la joie (youhou, on part pour un roadtrip familial de quelques jours en famille en Colombie-Britannique) à un état de stress (est-ce une bonne idée avec la COVID, est-ce que ça va nous coûter trop cher, les enfants sont-ils assez vieux pour suivre et en profiter, et manquer quelques jours d’école, etc!). J’ai donc eu l’idée d’écrire cet article sur les différentes étapes de ma planification d’un voyage, question de m’aider à ne rien oublier, et peut-être aider d’autres personnes aussi!
*Vous verrez ci-bas qu’une étape moins désirable a été ajoutée à notre planification. Les exemples donnés diffèrent donc un peu de la réalité, puisque nous avons fini par faire le voyage en février/mars, et non pas en septembre comme prévu.

Étape 1 – Le rêve s’installe
La petite étincelle n’est jamais bien éteinte, mais ce qui l’allume diverge d’une fois à l’autre. Cette fois-ci, c’est de la faute (!) de 2-3 amis et collègues qui m’ont mentionné à tour de rôle à quel point les billets d’avion pour Vancouver était peu chers.
Peu chers à quel point? Me suis-je donc demandée un midi, devant mon écran entre deux bouchées de salade… Une petite recherche sur Google Flights me confirma qu’ils avaient bien raison. Quatre billets d’avion aller-retour pour Vancouver, fin septembre, montait à 850$…soit l’équivalent du coût du billet individuel normalement. Le rêve était né…
Étape 2- Transmettre l’étincelle à mes compagnons de voyage
J’avoue que mon conjoint et moi avons des points de vue divergents en ce qui concerne les voyages. Pour moi c’est une priorité dans ma vie. Pour lui ce n’est pas un bon investissement financier! Mais il finit toujours par accepter, surtout si le voyage inclut de la randonnée ou une course. J’en discute donc avec lui en premier, mais mon excitation est trop forte que je ne résiste pas très longtemps avant de partager le projet avec les enfants!
Alors à cette étape on regarde divers itinéraires possibles, on se chicane un peu(!), on regarde rapidement les coûts des hôtels et activités pour voir si le budget est réaliste, et on prend une décision. Parfois on remet le tout à plus tard, et c’est correct ainsi, mais dans ce cas, toute la famille a dit ‘OUI!’, alors on passe à la prochaine étape.
Étape 3- Acheter les billets d’avion
Comme il s’agit souvent de la plus grande dépense du voyage, je magasine grandement les billets. Et en fait, le prix et l’horaire des vols déterminent souvent si un voyage est réalisable, ou pas. Notre voyage rêvé au Costa Rica s’est notamment transformé en séjour au Mexique pour cette raison.
Le prix a certes de l’importance, mais l’horaire des vols aussi, surtout lorsqu’on voyage en famille. J’évite les vols de nuits quand ils ne sont pas nécessaires, et j’essaie d’avoir au moins deux heures d’attente entre chaque vol si transfert il y a, question de ne pas avoir à courir dans un aéroport inconnu, et aussi d’avoir le temps de manger une bouchée.
Dans le cas présent, les billets d’avion étaient tout simplement trop abordables pour s’en priver ! J’ai débuté mes recherches sur ‘Google Flights’, qui me donne un bel aperçu des vols disponibles, des compagnies aériennes offrant cette route et le calendrier avec les prix permet de voir les dates les plus abordables. Ce site permet aussi de vérifier s’il serait avantageux d’arriver à un endroit et repartir d’un autre lieu (exemple, arriver à Vancouver pour repartir de Victoria).
Comme j’achète rarement les billets au moment de ma première recherche, je note quelques options, car le prix et les disponibilités changent régulièrement. Une fois la décision prise (voir étape numéro 2!) je vais directement sur le site des compagnies aériennes. Je compare 2-3 sites, j’utilise différents appareils (ordi, cell) pour voir si les prix changent d’un endroit à l’autre (ça arrive parfois), je m’assure que les prix sont en dollars canadiens, et je clique sur ‘Achetez’! Dans le cas du voyage à Vancouver, les billets que j’avais vus à 850$ pour quatre n’étaient plus disponibles au moment de l’achat, et de toutes façons l’horaire n’était pas si idéal pour les enfants. Au final, j’ai payé 1005$ pour les quatre billets, ce qui est encore là très abordable. À noter que pour les voyages qu’on a fait en Asie, ainsi que ceux dans les tout-inclus, j’ai toujours fait affaire avec un agent de voyage; ils ont l’expertise qu’il faut pour faire les recherches pour les vols avec plusieurs transferts, s’assurer que nous avons les bons visas, etc. Leurs connaissances s’avèrent souvent fort utiles, et quand un pépin survient, ils sont là pour nous aider.
Étape 4- Définir l’itinéraire
Quand j’achète les billets d’avion, l’itinéraire a déjà pris vie dans ma tête, mais maintenant que les billets sont achetés, je peux mieux m’enligner. L’idée principale ici est de choisir de façon démocratique. Qui a envie de faire quoi? Quelle ville, quelle activité, quel endroit veut-on faire et voir? Pour notre voyage en Colombie-Britannique, le défi est qu’on a beaucoup de rêves et peu de temps! Alors que ma tête me dit qu’on devrait privilégier le ‘slow travel’, notre choix s’est tourné vers un roadtrip intense, pour pouvoir voir le maximum de choses, entre la nature et la ville.
Étape 5 – Réserver les endroits où dormir
Je m’ennuie parfois du temps où on réservait à l’avance la première nuit du séjour, et ensuite nos envies et le fruit du hasard déterminaient les prochains lieux d’hébergement. Mais avec deux enfants, j’ai pris l’habitude de réserver tous nos hébergements, question de ne pas perdre de temps à chercher sur place, de ne pas stresser en cours de route et de mieux s’organiser avant de partir. Mais je m’assure toujours de réserver des endroits qu’il est possible d’annuler à la dernière minute, question de pouvoir changer d’idées, et de pouvoir être flexible une fois sur place (une petite gastro est si vite arrivée!)
Le plus important à decider selon moi est: ‘allons-nous vivre plusieurs heures par jour dans cet endroit (exemple profiter de la piscine, etc), ou simplement y venir pour prendre une douche et dormir?’ Pour Vancouver, comme on part en ‘roadtrip’, j’ai décidé de faire un mélange: la première nuit dans un chic hotel à Whistler, avec cuisinette (hors-saison et Covid fait en sorte que le prix était très abordable), puis deux nuits dans un appartement loué au nord de Nanaimo, et deux nuits dans un hôtel somme toute ordinaire à Vancouver. Nous profiterons de nos deux premiers hébergements pour cuisiner et économiser un peu sur la nourriture, tandis que l’hotel de Vancouver offrait la 2e nuit gratuite, ce qui nous permet d’avoir plus de budget pour manger des sushis!
Aussi, question de satisfaire les enfants et de leur apprendre à faire des compromis, l’appartement a deux chambres, donc une avec deux lits simples. Ils devront donc partager un lit double 3 soirs, et auront chacun leur lit deux soirs.
Étape 6 – Réserver les transports
Voiture, train, autobus, bateau. Encore là, je m’ennuie parfois de pouvoir improviser un peu plus, mais comme les hébergements sont réservés d’avance pour nous faciliter la tâche, je fais de même avec les transports.
La location de la voiture a été du sport! Et ce n’est pas parce qu’on cherchait quelque chose de précis, au contraire. Mais il semble qu’en raison de la pandémie, plusieurs compagnies ont diminué leur flotte de véhicules, ce qui fait que l’offre est moindre, et les prix ouf ! Encore là, j’ai comparé plusieurs sites comme Expedia, Kayak, Hotwire, et regardé sur les sites des compagnies comme Enterprise, Hertz, Avis, etc. J’ai fini par réserver par l’entremise de carrentals.com; j’ai bien reçu un courriel de confirmation, mais on dirait qu’avant de voir la voiture devant nous et le prix final sur papier, j’ai toujours un petit doute sur les frais qu’ils nous ajouteront ou la perte soudaine de notre reservation qu’ils inventeront!
Pour notre périple en Colombie-Britannique, nous devons aussi penser au traversier pour se rendre sur l’île de Vancouver. Nous avons planifié notre itinéraire afin d’éviter d’être à Squamish un jour de fin de semaine… Ce qui fait en sorte que nous prendrons le ferry un vendredi soir, puis le dimanche soir. Pas idéal. Mais bon. Le site web me renvoyait un message d’erreur chaque fois que j’essayais de réserver, à partir de notre ordinateur ou de mon telephone. Avant de les appeler j’ai eu l’idée d’essayer le téléphone de mon conjoint, et voila que j’ai pu tout réserver en ligne. C’était intéressant de voir que le prix du traversier variait somme toute considérablement selon l’heure de la traverse (plus de 40$ de difference pour notre voiture et nous quatre). Partir à 18h au lieu de 17h et sauver 40$? J’aime ça!
Habituellement, je préfère prendre les transports en commun plutôt que de louer une voiture. Je me sens tout simplement plus en ‘voyage’ dans un train ou un autobus, alors que quand la voiture nous attend en sortant de l’hôtel, je trouve le tout trop facile et je me sens en ‘vacances’ plutôt qu’en ‘voyage’. Ce qui n’est pas mauvais évidemment, mais j’aime le défi de trouver les horaires, ne jamais trop savoir à quoi s’attendre, rencontrer des locaux ou d’autres voyageurs en chemin, etc.
Lors de notre séjour au Mexique, nous avons pris l’autobus à plusieurs reprises, mais avons aussi réalisé que parfois, même sur des distances d’une ou deux heures, un taxi nous revenait moins cher que quatre billets d’autobus, et nous facilitait la vie en raison des horaires et des lieux d’embarquement et de débarquement. En plus, ça nous donnait l’occasion de poser plein de questions à notre chauffeur, et de pratiquer notre espagnol. Le taxi est donc devenu notre plan B par excellence, et on ne l’a jamais regretté. Parlez-en aux enfants qui se souviennent du chauffeur qui leur a permis de faire pipi sur le bord d’une autoroute mexicaine! Une belle aventure selon eux!
Étape 7- Faire preuve de flexibilité
Quelques jours après avoir réservé les billets d’avion, j’ai reçu un courriel de WestJet indiquant que l’horaire avait changé. Le départ se fait maintenant à 6h45 du matin, plutôt qu’à 9h30 tel que prévu au départ. Nous arriverons plus tôt sur place, certes, mais ce nouvel horaire signifie réveiller les enfants très tôt, et donc partir en roadtrip avec deux petits fatigués d’avance. Après discussion familiale, nous avons décidé d’accepter cette modification plutôt que d’annuler nos billets et en chercher d’autres, en espérant que tout se déroulera bien.
Nous avons aussi discuté de l’itinéraire et avons décidé que nous serons flexibles dans le choix de nos activités. Par exemple, nous passerons un 36 heures à Squamish (avec dodo à Whistler). Une randonnée pour voir le fameux Chief, la ‘sea to sky’ gondola, les chutes de Shannon, se prélasser dans la piscine de l’hôtel en regardant la montagne, etc etc… tout ça est sur notre liste mais la température, la covid, la fatigue et l’envie du moment seront ce qui déterminera nos activités au final.
Étape 8 – Réserver les activités (au besoin) ou faire les recherches appropriées
Certaines activités requièrent une réservation bien à l’avance; à d’autres moments, c’est notre inaccessibilité à un réseau internet (on aime voyager léger et ‘débranché’) qui fait en sorte qu’on préfère réserver avant de partir. Covid oblige, les réservations sont aussi parfois obligatoires. Comme la température et la fatigue risquent de jouer en notre défaveur, nous avons décidé de ne rien réserver cette fois (par exemple la gondole sea-to-sky à Squamish), surtout que nous sommes en basse saison. Mais j’ai effectué des recherches pour chacun des endroits que nous voulons visiter et confirmer si nous devions réserver d’avance, ce qui n’est pas le cas.
Étape 9 – Faire une liste des endroits où manger
Vous savez quand la faim embarque, que tout le monde devient marabout, et qu’on fini au McDo juste pour en finir… Non merci! Quoi que l’expérience au Subway en Islande fut mémorable, il y a trop de bons restos locaux à découvrir pour manger dans ces grandes chaines à mon avis.
Dans mon cas, trois facteurs posent un défi : nous sommes tous les quatre gourmands et devenons marabouts si nous ne mangeons pas, les enfants sont (un peu) difficiles côté nourriture (quoi qu’ils nous surprennent souvent) et je ne peux pas manger de gluten pour des raisons médicales.
Ce voyage sera le premier depuis que le gluten a dû disparaître de ma vie. Heureusement, les menus contenant des items sans gluten semblent très fréquents en C-B, ce qui me rassure un peu. Je me suis tout de même fait une liste de restaurants recommandées par divers groupes sans gluten, et j’ai regardé leur emplacement et les jours/heures d’ouvertures, ainsi que les épiceries intéressantes dans les villes où nous serons de passage. Notre voyage sera centré sur la randonnée et la nature, donc manger sera une nécessité, mais nous n’avons pas réservé de restaurants particuliers. Des sushis, ça se trouve partout sur le pouce non?
Étape 10 – Comment on s’habille (et quelle valise on prend)?
J’avoue que bien qu’elle arrive en 10e, cette étape mijote dans ma tête dès le départ! C’est parfois une simple défaite pour m’acheter du nouveau linge, ou pour justifier tel ou tel achat. Même comme je le dis dans ma liste, je finis toujours par être plus confortable que cute!
Les compagnies aériennes chargent de plus en plus pour l’enregistrement des valises; et quand on voyage à quatre, ça peut monter vite. Il faut donc choisir judicieusement notre valise, et se limiter dans les vêtements. Pour notre voyage de trois semaines au Mexique, nous avons payé les frais d’enregistrement pour deux gros sacs à dos, tandis que les enfants avaient un simple sac à dos à bord de l’avion. Pour la Colombie-Britannique, nous tentons notre chance avec quatre petites valises ‘carry-on’… et on se croise les doigts pour que tout rentre!
Étape 11 – La paperasse
Passeport, et maintenant passeport vaccinal, confirmation de vaccins (autre que celui de la Covid, au besoin), copie des cartes de crédit, itinéraire partagé avec la famille… Pour ne rien oublier et ne pas être mal pris en cas de pépin, j’apporte une photocopie de la plupart de ces documents, et j’en envoie une copie à ma mère ou mes beaux-parents (et je les ai ainsi dans ma boite de ‘courriels envoyés’).
Étape 12- Faire les valises et le lunch
Dernière étape, les valises. Dans les jours qui précèdent le départ, j’empile normalement toutes les choses qu’on devrait apporter, au fur et à mesure que j’y pense. Reste ensuite à éliminer le superflu pour que la valise ferme bien! Comme nous voulons aller faire de la randonnée et que la température sera incertaine, le défi ici est d’avoir les bons morceaux pour être au chaud en nature, mais aussi avoir une tenue appropriée pour se promener en ville.
Comme la nourriture n’est pas fourni dans l’avion, nous devons aussi penser à apporter un lunch, sans liquide (ex hummus, vinaigrette, etc) et sans gluten pour moi, et qui demeure salubre même lorsque non-réfrigéré. Fromage, craquelin, wrap au jambon ou au poulet, barres tendres, légumes et fruits coupés feront donc parti de notre mini sac à dos.
Étape 13 – C’est parti!
Vivre le moment présent, pour mieux revenir la tête pleine d’images, et le cœur rêvant de repartir. À quand la prochaine petite étincelle (et le budget qui vient avec?)
*Et tout annuler… (Étape non-souhaitable mais parfois inévitable)
Malheureusement, nous avons dû annuler notre voyage en Colombie-Britannique prévu en septembre 2021 à la dernière minute…littéralement. Jusqu’à 6h45 du matin, soit 24 heures avant le départ, la compagnie aérienne nous offrait un crédit. Sinon, on perdait tout. J’ai espéré, espéré, et finalement appuyé sur le bouton ‘annuler’ à 6h44 ! Avec la rentrée scolaire les virus et la toux avaient envahi la maison depuis quelques semaines. Et bien que tous les tests Covid étaient négatifs, en ce contexte pandémique, nous sentions que prendre l’avion dans cet état n’était pas responsable, en plus du risque que la toux s’empire une fois là-bas. Pour la première fois de ma vie, j’ai donc annulé un voyage. Et j’ai appris qu’alors que ça prend plusieurs heures pour réserver l’hébergement, les transports, etc, ça n’a pris que 10 minutes pour tout annuler ! J’aurai perdu environ 250$ dans l’aventure, ce que je considère pas trop mal pour un projet qui nous a fait rêver pendant deux mois, et qui a donné l’envie aux enfants d’en apprendre plus sur leur pays. Vancouver et environs, j’attends depuis 1994 de te revoir ; je continuerai d’être patiente et sois sans crainte, ce n’est que partie remise!
*Le voyage a été effectué avec succès en mars 2022: plus de temps là-bas, plus d’activité, plus de moments en famille!