La Dolce Vita – Voyage de rêve avec fiston

Ah l’Italie. Ça fait tellement longtemps que je dis à fiston qu’un jour, je l’y amènerai. J’ai d’ailleurs écrit là-dessus dans ‘mes destinations rêvées’.

Le problème, c’est que je ne savais pas que j’en rêverais encore longtemps après notre retour!

Les souvenirs sont vifs, les photos me font sourire, les plats me donnent encore l’eau à la bouche.

Récit d’un 10 jours mère-fiston, avec trois mots par jour, et des dizaines de kilomètres marchés les yeux grands ouverts et bien souvent avec la sueur au front!

Voir aussi à la fin de l’article quelques trucs pour voyager avec un enfant/pré-ado, et de nouveaux trucs que j’ai appris lors de ce voyage.

Jour 1 – Rome : Surprenant, amusant, gourmand (et mal aux jambes!)

Notre vol vers Rome s’est bien déroulé, nous avons même réussi à faire un semblant de nuit, et fiston a apprécié la lasagne qu’ils ont servi, c’est tout dire!

La patience est de mise pour passer les douanes, mais aucune question ne nous est posée avant que nos passeports soient estampillés. Moi qui étais pourtant bien préparée et qui avait à portée de main la lettre de consentement me permettant de quitter le pays seule avec fiston, signé par papa et témoin, je n’en ai pas eu besoin.

L’aventure commence réellement, sac au dos! Heureusement, il est assez facile d’acheter un billet de train à l’aéroport pour se rendre à la station Rome-Termini, puis quelques stations de métro pour arriver à notre auberge. Je l’avais choisi pour son nom et son décor : Le Comics Guesthouse, décoré avec des personnages de superhéros. J’ai apprécié notre petite chambre privée (lits superposés, salle de bain privative, minuscule balcon, air climatisé, coffre de sécurité), et j’aimais l’idée de montrer à fiston un semblant d’auberge de jeunesse, puisqu’on avait accès à des pièces communes, dont une cuisine. J’ai moins aimé les murs en carton qui m’a permis d’entendre notre voisin de chambre vomir à 3h du matin (!), l’ampoule qui a scintillé constamment toute la nuit, et le fait qu’en aucun moment le commis de l’hôtel nous a informé que le métro était en grève, même en nous voyant quitter l’hôtel sacs au dos. Mais bon apparemment une grève de métro est chose commune à Rome, alors pourquoi avertir les clients?

Excités d’aller visiter la ville, on dépose nos sacs et partons à la recherche de notre première pizza! La porte juste à côté de notre auberge a une affiche indiquant ‘pizza senza glutine’. Yeah, c’est mon jour de chance. On commande la pizza, mais en la dégustant la fatigue, le décalage horaire, et la chaleur rattrapent fiston, qui ne se sent pas bien du tout. Retour à la chambre pour une petite sieste à l’air climatisée, la découverte de la ville attendra une heure ou deux!

C’est en fin d’après-midi que notre découverte commence réellement. On se retrouve par hasard sur la Piazza del Popolo, et on y voit le Musée dédié à Leonard Da Vinci, dont j’avais entendu de bonnes choses en épiant une conversation entre des touristes américains dans le métro. Et effectivement, la visite fut surprenante et amusante, et riche en information.

Notre soirée s’est ensuite poursuivie vers la Fontaine de Trevi, où nous avons été témoins d’une demande en mariage, et nous sommes revenus tranquillement vers le Panthéon, qui était malheureusement fermé en soirée mais dont les imposantes portes et colonnes nous ont tout de même surpris. Nous nous sommes ensuite retrouvés sur la Piazza Navona, que j’apprendrai plus tard est la soi-disant plus grande place touristique de Rome. Pour moi, elle est plutôt la place où nous avons dégusté notre première gelato!

C’est avec nos 13,7km de marche dans le corps, et nos petites jambes fatiguées, que nous sommes rentrés à l’auberge pour un dodo fort apprécié!

Mais évidemment, nous avons mangé toute sortes de choses durant cette première journée! Pour tout savoir sur nos repas, et les photos qui vous donneront l’eau à la bouche, c’est par ici : Senza Glutine in Italia

Jour 2 – Rome : Apprentissage, grandiose, diversifiés (bien sûr!)

Il y a déjà quelques mois que la visite guidée d’aujourd’hui est réservée, et on l’attend donc depuis longtemps : celle du Colisée de Rome. Trois heures durant, écouteur à l’oreille en raison de la grosseur du groupe, notre guide nous fournira un nombre incalculable d’informations, à une vitesse assez impressionnante, sur l’histoire de ce bâtiment construit entre l’an 72 et l’an 80, des gladiateurs et gladiatrices qui y ont combattu, et de ceux et celles qui ont joué un rôle dans cette histoire, à titre de spectateurs ou autres. Et chacune des phrases prononcées par notre guide débutent ou se terminent par ‘bien sûr’. Nous avons adoré notre visite, mais fiston et moi avons ‘bien sûr’ eu beaucoup de plaisir à imiter notre guide le reste du voyage!

Le tour se termine à 13h sous une chaleur intense, et la chaleur semble affecter fiston… Nous reprenons donc le métro pour rentrer à l’auberge, et poursuivre la tradition italienne de faire une petite siesta d’après-midi!

On casse la croûte dans un endroit trouvé un peu par hasard, puis nous nous dirigeons vers le Vatican, où nous longeons un haut mur médiéval impressionnant avant de trouver la véritable entrée de la Place Saint-Pierre et de sa cathédrale. Et au-delà de la religion et quoi qu’on puisse en penser, cet endroit est grandiose et tant les yeux de fiston que les miens sont impressionnés par tout ce qu’on y voit.

Nous avons décidé de passer la soirée dans le Travestere, ce quartier piétonnier formé de ruelles et de piazzas. Touristique mais charmant, et la balade pour s’y rendre nous fait longer le fleuve qui fait partie intégrante de l’histoire de Rome, le Tibre. D’ailleurs, les Romains ont une relation intéressante avec l’eau, puisque le droit d’accès à l’eau potable pour tous date même d’avant Jésus-Christ, alors que des systèmes d’aqueduc ont été construit pour fournir la ville en eau potable. Partout dans la ville se trouvent des fontaines d’eau pour remplir nos gourdes. Bien que la couleur du Tibre ne donne pas envie de s’y baigner, j’ai tout de même demandé à notre guide ce que le Tibre représentait pour les Romains. J’ai adoré sa réponse : ‘Pour nous, le Tibre, c’est l’Aperitivo!’  Ah voilà ce qui explique toutes ces terrasses situées en bord du fleuve ! J’imagine que les Romains prennent goût à venir s’y attabler entre amis.

On avait déjà marché plus de 14km ce jour-là quand j’ai offert à fiston de prendre un taxi pour rentrer à l’auberge. J’ai toutefois rapidement compris qu’il aimait bien Rome et qu’il avait envie d’en voir plus. ‘C’est juste 4km maman, on peut marcher’! Ouf, on est repartis, la bedaine pleine de pâtes et de gelato, et nous avons continué de marcher au hasard des rues, passant d’un chansonnier à un autre, d’un magnifique bâtiment à une piazza grandiose. Et j’ai abdiqué un kilomètre avant la fin, en convaincant fiston d’embarquer dans un taxi. Et ouf, prendre un taxi à Rome, le voir naviguer entre les rues et les voitures, traverser plusieurs lignes à la fois, etc, ce fut là aussi ce qu’on peut appeler ‘une expérience’!

Jour 3 – Rome et Cinque Terre : Surprises, Terre-Mer, Paysage

Il y a tellement de choses à voir à Rome, mais une en particulier que je ne voulais pas manquer : le parc de la Villa Borghese, un espace vert de 5km2 en pleine ville. C’est donc au petit matin que nous sommes allés y faire une petite balade et y manger notre déjeuner sur le pouce.

Nous avions un train à prendre à midi, et je me croyais fort en avance en quittant l’auberge à 10h15 : nous étions à 5 stations de métro de la gare centrale, ce qui nous donnait amplement le temps d’acheter un lunch à la gare avant le départ. Mais c’était sans compter sur la fameuse grève du métro! Heureusement ce fut là notre seule ‘mésaventure’ du voyage : marcher 4 km sac au dos, sous une chaleur, avec un temps limite pour ne pas manquer le train. Et non, il n’était pas possible de prendre un taxi car ceux-ci étaient tous déjà occupés. Du côté positif des choses, cette balade nous a permis de voir d’autres endroits de Rome que nous n’avions pas encore vus, donc la fameuse ‘Escalier d’Espagne’ sur la Piazza di Spagna.

Nous sommes arrivés juste à temps à la gare pour attraper un sandwich pour fiston et deux bouteilles d’eau, rentrer dans le train en sueur et trouver nos places à côté d’un sympathique jeune couple australien, et hop, voilà le train parti pour un voyage de 4 heures à travers la Toscane, en direction de La Spezia.

De La Spezia, c’est le train des Cinque Terre que nous prenons, avec ce qui semble être des centaines d’autres touristes comme nous! Les Cinque Terre sont cinq petits villages charmants situés en bord de mer. Nous logeons à Vernazza, le quatrième village à partir de La Spezia, et nous tombons sous son charme; il s’agit probablement du plus petit et plus tranquille des cinq, et cela nous convient parfaitement. Notre chambre à l’auberge Camere Fontanavecchia nous offre une vue agréable à partir du petit balcon d’où on entend un ruisseau couler. Située à environ 200 mètres de la gare mais en amont du village et non pas vers la mer, l’auberge nous charme dès notre arrivée. Tout comme nous charment la gelato, que nous dégustons avant, et après souper, ainsi que la petite baignade dans la mer.

Jour 4 – Vernazza, Corniglia, Manarola, Monterosso al Mare : Découvertes, Randonnées, Chaleur

Fiston fait la grasse matinée ce matin, et j’en profite pour lire et écrire sur notre balcon dans le village encore endormi. Après un charmant petit déjeuner, ce n’est que vers midi que nous prenons la route vers le village du milieu, Corniglia, non pas en train mais à pied cette fois. Une petite randonnée de 3,5km qui monte et qui monte, sous un soleil qui chauffe et qui chauffe! Inutile de dire que le vendeur de bouteilles d’eau (les nôtres se sont vidées rapidement!), de melon d’eau et de pêches installé sur une table de fortune à environ 1km de notre point de départ fut une agréable surprise! Bien réhydratés, nous sommes prêts à poursuivre la route jusqu’au prochain village… et à une gelato bien mérité!

Corniglia est un charmant village, avec ses petites ruelles étroites, mais on doit descendre longtemps pour se rendre à la mer. Comme nous n’avons pas nos maillots, nous décidons de faire demi-tour à mi-chemin et de nous rendre au prochain village en train. Mais la gare est située un peu plus loin, et c’est une navette qui nous transporte. Pour éviter de laisser en plan des passagers potentiels, le chauffeur semble déterminé à embarquer tous ceux et celles qui sont en attente de la navette… Si bien qu’on se retrouve coincés comme de vraies sardines pendant quelques minutes, ne sachant pas trop si la navette réussira à monter la côte!

Le train nous débarque à Manarola, où nous dinerons dans un escalier situé à l’ombre, entourés de plusieurs autres touristes. Nous rentrons ensuite à Vernazza pour notre petite sieste devenue une nouvelle habitude!

Nous allons faire un tour au dernier des villages, Monterosso al Mare, réputé pour sa plage et ses chaises longues et où nous avions prévu souper. La chaleur, la fatigue et la quantité de gens ont plutôt raison de nos forces, et à peine une demi-heure après notre arrivée, nous reprenons le train, très heureux de retrouver le charme tranquille de Vernazza et d’y trouver une sublime petite terrasse pour souper, et manger une énième gelato avant de jouer une petite partie de cartes sur notre balcon.

Jour 5 – Cinque Terre et Bologne : Changements, Bolognaise, Expertise

Dernier petit déjeuner au village encore endormi de Vernazza, avant de prendre le train vers La Spezia, puis Bologne. Le plan original était de passer quelques heures à Parme, là où nous devions faire un transfert de train de toute façon, et là où fiston aurait bien voulu déguster les spécialités locales que sont le jambon et le parmesan. Mais étant en juillet, une vague de chaleur touche le pays et je nous voyais mal passer un après-midi complet, sac au dos et sans accès à une chambre d’hôtel, sous cette chaleur. Nous avons donc pris la sage décision de nous rendre directement à Bologne. Mais cette décision ne fut pas sans un petit moment de stress, quand un responsable de gare est rentré dans le train pour faire une annonce uniquement en Italien, et que la plupart des passagers se sont levés et ont ramassé leurs bagages. Euh, que se passe-t-il, avons-nous demandé à notre voisine de siège qui semblait être italienne. Un pépin mécanique qui nous forçait à quitter notre siège et changer de train. Et fiston avait dans les yeux un petit air stressé! Mais avant même qu’on ait descendu nos valises, la directive fut donnée de reprendre nos places… jusqu’à la prochaine gare où le même scénario se produisit et que cette fois, nous avons dû réellement changer de train.

C’est à l’Albergo Centrale que nous déposons nos valises, hôtel que nous avons choisi pour sa localisation centrale. Et c’était parfait. Nous avions choisi de rester quatre jours à Bologne pour quelques raisons : d’abord parce que c’est la capitale culinaire de l’Italie (on ne la surnomme pas Bologne la Grasse pour rien!) et que l’objectif principal de notre voyage était de manger! Ensuite parce que c’est une ville moins touristique que sa voisine Florence, et donc moins dispendieuse en général, et aussi parce que sa gare est une plaque tournante pour plusieurs destinations. Il était donc très facile d’aller passer un après-midi à Modena, une soirée à Florence, et de quitter pour Venise, par exemple.

Attablés à une terrasse en attente de notre pizza et de nos tagliatelles al ragù, la spécialité de la ville, notre regard a été attiré par la vitrine du restaurant qui nous faisait face. Les mains habiles d’une italienne façonnait de main de maître des pâtes fraiches, et nous sommes fascinés par sa façon de faire. La soirée se déroule tranquillement alors que nous explorons Bologne et mangeons encore une fois une délicieuse gelato!

Jour 6 – Bologne et Modène : Luxe, Étonnant, Gourmandise sucrée

Fiston avait fait le souhait d’aller visiter le musée de la Lamborghini, situé à environ 50 minutes d’autobus de Bologne. Après quelques recherches faites durant qu’il dort encore, je lui fais une contre-offre : aller au musée Ferrari, situé à Modena, soit 18 minutes de train de Bologne. Et en prime, on pourrait se procurer du vinaigre balsamique, produit localement.

Nous partons donc passer l’après-midi à Modena. Le musée est celui d’Enzo Ferrari, le fondateur de la marque, et est situé dans la maison familiale et l’entrepôt d’origine. On y apprend ce qui a été ‘game changing’ pour la marque, dont les différences entre chaque modèle marquant, et on peut même s’asseoir dans une Ferrari, ou conduire un simulateur, etc (en échange de quelques euros de plus, bien évidemment!). Une navette est aussi offerte deux fois par jour pour se rendre à l’autre Musée Ferrari, qui consiste à la manufacture actuelle de la compagnie. Mais bon, bien que son histoire soit intéressante et ses voitures bien jolies, consacrer une journée complète à Ferrari n’était pas dans nos (mes) plans. D’autant plus que fiston a passé le reste du voyage à fredonner la chanson ‘Ferrari’ de James Hype.

Nous avons trouvé un petit resto fort sympathique, avant de continuer notre balade dans Modena, notamment sur la Piazza Grande et au Mercato Storico Albinelli, où nous avons eu la chance de déguster quelques vinaigres balsamiques avant de faire notre choix sur la bouteille que nous allions ramener à la maison.

Revenus de Bologne en fin d’après-midi, c’est dans les ruelles de Bologne que nous avons passé la soirée, à marcher au gré du décor qui nous entoure, à manger du chocolat et de la gelato!

Jour 7 – Bologne : Hauteur, Recettes, Photos

Une des journées à laquelle on avait si hâte est enfin arrivée : ce matin nous nous rendons chez une Italienne, pour apprendre à cuisiner comme seuls les locaux en sont capables. Deux heures de cours de cuisine privé dans une maison bien typique d’un quartier résidentiel de Bologne, suivi d’une heure pour manger ce que nous venions de cuisiner. Entrée, plat principal et dessert au menu. Notre hôtesse est charmante et accueillante, et parle un très bon français. Fiston se met au travail, lui qui adore cuisiner. Il roule la pâte pour faire le pain de l’entrée, mélange (et goûte) les ingrédients pour le tiramisu, et surtout, écoute attentivement les instructions pour pouvoir fabriquer lui-même des pâtes fraîches. Les Garganelli, ces petites pâtes lignées ressemblant à des penne, sont fabriquées à l’aide d’une petite machine en bois toute simple, que nous nous procurerons le lendemain pour 4 euros, afin de pouvoir refaire la recette une fois de retour à la maison.

Et c’est dans la jolie salle à manger de notre hôtesse que fiston et moi nous asseyons, tandis que notre professeure de cuisine nous sert d’abord un verre de mousseux (devant les yeux écarquillés de fiston qui ne sait pas trop quoi faire avec son verre… Disons que les Italiens sont moins stressés sur le vin et les ‘ados’ que nous le sommes. Mais bien entendu c’est moi qui aie bu son verre!), puis l’entrée, l’énorme assiette de pâtes avec sauce al ragù, et enfin le fabuleux tiramisu que fiston peine à terminer tellement son assiette de pâtes était bien remplie!

Le cœur joyeux et la bedaine bien pleine, nous quittons cette jolie demeure en début d’après-midi. Fiston me supplie de le ramener à l’hôtel pour faire une sieste d’après-midi. Faut croire que les pâtes ont fait leur œuvre!

Pour la soirée, nous avions réservé d’avance des billets pour aller au sommet de l’une des deux tours de Bologne, pour voir la ville d’en haut. Nous nous rendons donc à l’heure prévu, espérant voir le soleil décliné du haut de la tour. Mais c’était sans savoir que les 500 marches étroites, dans un endroit somme toute clos, allait créer un sentiment de malaise ou de vertige chez fiston. Malgré mes encouragements et ceux des autres visiteurs, je vois bien, à mi-chemin, qu’il n’est vraiment pas bien. Nous redescendons donc sans avoir atteint le sommet, et continuons notre voyage en faisant ce que nous préférons tous les deux : nous allons manger un bon repas!

La Piazza di Maggiore, la grande place de Bologne, est superbe, et en été, du cinéma en plein-air y est offert régulièrement. Ce soir, ce sont les photographies primées par le World Press Photo qui sont présentées sur grand écran, avec une allocution initiale d’un journaliste réputé (je n’ai pas tout compris du discours, malheureusement!). Mais fiston et moi apprécions notre soirée, assis sur une des centaines de chaises, entourés de Bolognais, à en apprendre un peu plus sur l’actualité du monde et des images qui en ont résulté.

Jour 8 – Bologne et Florence : Savoureux, Sueur et Négociation

Nous devions passer la journée d’aujourd’hui à Florence. Mais Florence est une des villes grandement touchées par la première vague de chaleur qui touche l’Italie en ce mois de juillet. Tout comme il y a quelques jours à Parme, je me vois mal déambuler dans la ville toute la journée, tel que prévu, sous cette chaleur. Nous décidons de prendre le train en fin d’après-midi, et d’y passer uniquement la soirée.

Nous profitons de notre dernière matinée à Bologne pour découvrir notamment la Via Zamboni, qui résonne bien avec fiston amateur de hockey! C’est là que se trouvent plusieurs facultés et bibliothèques de l’Université de Bologne, fondée en 1088, et souvent considérée comme la plus ancienne université du monde occidental. Nous marchons aussi dans les rues du Quadrilatero, et dégustons au passage des olives, des jujubes, etc.

Il fait 36 degrés, température ressenti 42 degrés, quand nous débarquons du train à Florence aux alentours de 16h, après avoir quitté Bologne 38 minutes plus tôt. Notre premier arrêt constitue évidemment une gelateria, et nous dégustons notre gelato en admirant le fameux pont Vecchio.

Après l’avoir traversé, nous attrapons un des autobus touristiques rouges à deux étages qui nous permet d’admirer les hauteurs de la ville et autres coins intéressants.

Nous sommes un peu pressés car nous avons une réservation au Ciro and Sons, restaurant gagnant du titre de la meilleure pizza sans gluten au monde. Et ce fût là un de nos meilleurs soupers! (Voir Senza Glutine in Italia)

Notre train repart dans peu de temps, mais nous en avons assez pour faire l’achat de quelques souvenirs dans une petite rue marchande (et entrer dans de sérieuses négociations avec les vendeurs qui veulent faire de belles ventes avant de terminer leur journée). Nous passons aussi par la Piazza del Duomo, où est érigée la bien connue cathédrale de Florence (Duomo de Firenze).

Jour 9 – Venise : Unique, Gondole, Coup de foudre

Venise ne figurait sur notre liste de villes à visiter au départ. C’est plutôt l’agente de voyage avec qui j’ai fait affaire qui nous y a mené, ayant mis la main sur un vol direct vers Rome, et un vol de retour direct de Venise.

C’est donc heureux d’y aller, mais sans attente particulière, que nous avons pris le train de Bologne ce matin-là. Heureusement, nous avions réalisé la veille, en prenant le train vers Florence, que la gare de Bologne est immense et qu’il y avait aussi des quais sous-terrain pour lesquels il fallait compter quelques minutes pour s’y rendre. Bref, nous savions donc où nous diriger pour prendre notre train.

Un peu moins de deux heures plus tard, nous débarquions à Venise, et nous n’avons pas pu faire autrement que d’être surpris et émerveillés par la vue qui nous attendait au sortir de la gare, directement sur l’eau. Puis ensuite de la petite promenade en Vaporetto pour nous rendre à notre hôtel, le Domus Ciliota, et ensuite les nombreuses minutes qu’il nous a fallu pour trouver cet hôtel, au détour des petites rues sans nom et des canaux qui nous obligeaient à revenir sur nos pas. Venise, c’est merveilleux quand tu n’as pas de point de rendez-vous. Ça devient plus compliqué quand il faut trouver une adresse précise! On a finalement réussi à trouver l’endroit pour déposer nos sacs, et hop, nous voilà repartis à la découverte de cette ville unique qui fut un coup de foudre tant pour moi que pour fiston.

Une fois rassasiés de pizza et de gelato, fiston m’a avoué que les gondoles le titillaient pas mal, et argumenté que notre séjour à Venise ne serait pas complet sans cette expérience. On était pourtant d’accord avant d’arriver que les gondoles étaient un truc touristique trop cher. Mais la tentation était forte, et le guichet automatique tout près (les tours de gondoles se paient comptant!). Après négociation avec le gondolier qui m’a proposé un ‘bon’ deal pour aller visiter les petits canaux pendant 40 minutes, nous sommes embarqués, fiston et moi, tels deux touristes, sur la gondole qui nous permettrait de vivre une des plus belles expériences de notre voyage. C’était magique, apaisant, et juste parfait. Tellement apaisant que fiston m’a dit qu’il pourrait presque s’y endormir. Je l’ai gentiment informé qu’au prix que je venais de payer, il avait intérêt à rester éveillé!

Notre gondolier a été parfait, chantant une chanson rigolote quand je lui ai demandé s’il chantonnait parfois, fournissant suffisamment d’informations pour rendre notre tour agréable, mais sans nous parler sans arrêt. Et nous avons profité du moment, prenant des photos et aussi se faisant prendre en photos par les touristes restés sur les ponts, et nous avons joué le jeu des photos en les saluant comme si nous étions des personnages importants!

Nous sommes allés souper le cœur heureux, dans le deuxième meilleur restaurant de notre voyage, parlant de notre expérience de Venise et de gondole. Et nous avons terminé notre soirée en mangeant une autre gelato, entre le pont du Rialto et la Place St-Marc, avant de rentrer dormir pour une dernière fois en sol italien.

Jour 10 : Attente, Gelato, Bonheur

Aussitôt levée, aussitôt j’apprenais que notre vol avait au moins trois heures de retard. Voyant fiston profondément endormi, j’en ai profité pour retourner sommeiller moi aussi!

Plus tard que prévu donc, sacs au dos, nous avons repris le chemin de l’arrêt de Vaporetto, pensant profiter d’une dernière randonnée en bateau pour à nouveau voir la ville. Mais c’était sans savoir qu’il y a deux façons de se rendre à l’aéroport de Venise, deux types de bateaux, donc deux types de billet, etc etc. Bref, après avoir payé doublement (car voyant le temps passé et ayant aucune envie d’arriver en retard à l’aéroport), nous sommes embarqués sur un bateau, mais dans le fond de celui-ci, avec pratiquement aucune vue, et non pas à l’air frais et à hauteur d’eau comme sur les Vaporetto. Petite déception ici, qui fut balayée en réalisant que nous avions le temps pour manger une énième et dernière gelato à l’aéroport!

Et c’est ainsi, le cœur heureux d’avoir vécu ce périple qui fut ‘chill’, facile, amusant et unique, que nous sommes rentrés au bercail, heureux de rejoindre le reste de la familia.

Voyager avec un enfant de 12 ans, c’est :

  • s’assurer d’avoir une lettre de consentement signée par l’autre conjoint et un témoin avant de quitter la maison.
  • commander un verre de vino et une fanta tous les soirs!
  • expliquer quoi faire si un d’entre nous entre dans le métro et l’autre reste sur le quai. Qui bouge, qui ne bouge pas, qui revient sur ses pas, etc.
  • déposer un billet de 20 euros sous la semelle d’une chaussure, au cas où on se perdrait et que fiston aurait besoin de prendre un taxi pour rentrer à l’auberge. Et être pris d’un fou rire quand je n’ai pas réussi à négocier suffisamment le prix d’un sac à main dans une rue de Florence et que je demande à fiston de retirer le 20 euros en question de son soulier… et qu’évidemment il choisit le mauvais pied pour commencer!
  • prendre des photos à envoyer via Snapchat plutôt que Facebook ou Instagram. À chaque génération ses moyens de communication!
  • Télécharger une ou plusieurs applications avant le départ, question de passer le temps à l’aéroport ou dans les trains. Pour nous, ça a été ‘9 et 3/4’, qui contient environ 1000 questions quiz sur Harry Potter.

À chaque voyage j’apprends de nouvelles choses. Cette fois, j’ai appris que :

  • Une carte SIM électronique c’est très utile, abordable et facile à utiliser. J’ai acheté la mienne sur Airalo avant de partir.
  • Un balcon, c’est merveilleux. Si petit soit-il, ça ajoute une pièce à la chambre, souvent elle aussi assez petite. Que ce soit pour faire sécher du linge, laissez dormir son compagnon de voyage ou profiter un peu plus de la soirée une fois rentrés, le petit supplément monétaire pour avoir accès à un balcon en vaut souvent le coût.
  • Il est possible et avantageux d’acheter ses billets de train d’avance. Sur le site web Trenitalia : on peut sélectionner le meilleur train selon le tarif (certains offrent le billet pour enfant gratuit), l’heure de la journée et le temps pour se rendre à destination (trains directs ou avec escale, etc). Certains billets permettent un changement gratuit en ligne jusqu’à 24 heures d’avance (j’ai fait un de ces changements : ça m’a pris environ 4 minutes en ligne et tout était réglé!)
  • Les petits hôtels n’ont pas nécessairement de réception ouverte 24 heures. J’avais opté pour de petits hôtels plutôt que des Airbnb pour des raisons de sécurité, espérant que fiston ait rapidement accès à de l’aide advenant quoi que ce soit. Heureusement nous n’avons eu aucun pépin mais j’ai vite compris que les petits établissements avaient des heures de réception bien spécifiques (ex : de 10h à 15h) ou bien ils arrivent à l’heure entendue d’avance et repartent aussitôt les clés remises. Bref le sentiment de sécurité recherché en pensant que du personnel serait disponible advenant quelque chose n’était pas au rendez-vous, et ce sera assurément un élément pour lequel je m’informerai davantage lors d’un prochain voyage solo avec un enfant.

2 commentaires sur « La Dolce Vita – Voyage de rêve avec fiston »

  1. Quel beau récit! J’ai lu avec beaucoup d’intérêt tes aventures en Italie avec ton fiston. Quel beau voyage! Un autre rêve devenu réalité. Tu me fais voyager en pensée et j’ajouterai certainement quelques détours lors de notre prochain passage en Toscane.
    Maman

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