Je voyageais avec ma famille élargie (11 personnes au total) et je suis la seule avec une intolérance alimentaire. Je n’avais donc pas une énorme influence sur le choix des restaurants et des repas, malgré un soutien total de mes compagnons de voyage. J’ai tout de même dû improviser un peu plus au fur et à mesure que lorsque par exemple je voyage seule ou seulement avec notre petite famille.
Dans l’ensemble, Londres a été beaucoup plus facile que Paris lorsqu’il s’agissait d’improviser (c’est-à-dire de trouver des restaurants ou des repas en marchant dans la rue plutôt que de réserver des endroits spécifiques à l’avance).
À Londres, de nombreux menus ont des indications « sans gluten », et de nombreux restaurants affichent un panneau mentionnant les allergies. J’ai trouvé des kiosques sans gluten au marché de Kings Cross (un kiosque à salades extraordinaire ainsi que des cannoli sans gluten) et à Borough Market (un kiosque de crêpes argentins, avec option végétarienne, et un kiosque complet de desserts, snacks et pains sans gluten).


J’ai également soupé chez Hobsons fish & chips à Soho. Les fish & chips étaient corrects mais assez chers pour être honnête, et tout le monde avait faim peu de temps après notre repas! J’ai mangé une excellente pizza chez Franco Manca près de la gare de Kings Cross (à noter par contre que les pizza y sont cuites dans le même four que celles avec gluten donc le risque de contamination croisée est élevé) et une excellente salade et des nachos chez Frida sur Camdem High street.


J’ai aussi longtemps salivé avant de finalement pouvoir goûter aux cupcakes de chez Lola’s cupcakes. Assurément très jolis et difficile de choisir lequel prendre, mais j’ai été un peu déçue par la texture. Il s’égrainait un peu trop à mon goût!
Comme plusieurs autres touristes, nous avons profité de notre séjour à Londres pour visiter les célèbres studios d’Harry Potter. Le restaurant qui se situe à mi-chemin de la visite proposait des produits sans gluten sur son menu, ce qui m’a surprise et m’a fait plaisir! Gérons les attentes toutefois, il s’agit d’un menu de type cafétéria, mais l’assiette de frites au chili était la bienvenue en cet après-midi du mois de mars. Et sachez que oui, la célèbre bière au beurre est identifiée comme étant sans gluten (sachez aussi qu’une portion est suffisamment sucrée pour être partagée à deux, ou même à quatre! Tout dépend en fait du nombre de verre souvenir que vous tenez à ramener à la maison. Il y a un endroit pour jeter les restants de breuvage et rincer le verre, qui est assurément très collant!)
À Paris, j’ai eu beaucoup de chance au Café du Centre, rue Montorgueil dans le Marais. Le serveur m’a dit d’emblée que tout était fait maison et donc qu’ils pouvaient accommoder les allergies et intolérances. Le saumon était excellent, tout comme la sauce au beurre et citron qui l’accompagnait ainsi que la purée de pommes de terre. Comble du bonheur parisien, la crème brûlée était également sans gluten (yééééé!).
La rue Montorgueil est d’ailleurs un joli endroit pour faire des petites courses, entre le fromager, la boutique de fruits et légumes, le poulet qui tourne sur la broche et les chocolateries.


Le restaurant Les fistons, rue des Abbesses dans Montmartre était une autre bonne trouvaille, et le serveur m’a suggéré d’aller de l’autre côté de la rue pour acheter un pain chez Copains, afin qu’ils puissent préparer l’assiette de mon choix avec mon pain sans gluten. Wow, vraiment? Je l’ai écouté de ce pas et couru chez les Copains pour ramener mon pain chez les Fistons. Copains et fistons, comme première soirée à Paris, difficile de faire plus parisien! Nous avons partagé en famille une « planche » de fromage et charcuterie, et le pain régulier a été servi séparément. J’ai également commandé leur trio de toasts, qui étaient composé d’une combinaison de ‘toasts’ aux avocats, au melon, radis, roquette, tomates et basilic. Le tout avec mon pain acheté chez les Copains!


Parlant des Copains, disons que je les ai beaucoup appréciés durant mon séjour à Paris. Après avoir demandé à quelques restaurants s’ils proposaient des options sans gluten et m’être fait répondre que je pouvais prendre des pâtes ou les options végétariennes (quoi?!), qu’ils n’avaient aucune option, ou avoir vu sur leur visage qu’ils n’avaient aucune idée de ce qu’était le gluten (soupir), j’ai compté sur Copains pour le petit-déjeuner, pour le pain lorsque je mangeais à notre logement, et pour les en-cas. Ils ont 5 ou 6 pieds à terre dans Paris, et j’ai même eu l’occasion de rencontrer l’un des deux propriétaires lors d’une de mes visites, et nous avons eu une excellente discussion. Tous les items sur leur menu portent un nom de personne, et l’un de leurs meilleurs vendeurs s’appelle le « Léo », qui s’avère aussi être le prénom de fiston. Léo au chocolat, Léo à la pistache et Léo à la vanille. Très difficile de choisir, alors il faut y retourner pour pouvoir tous y goûter, c’était vraiment délicieux! Leurs pains au chocolat, leurs roulés à la cannelle, leur foccacia, etc. étaient également bons et encore agréables en bouche le lendemain ou le surlendemain.


La crème de Paris, rue du Faubourg Montmartre, est un endroit sympathique pour s’acheter une petite crêpe en collation ou en repas. Leur menu identifie les options sans gluten.
Les gaufres de chez Yummy and Guiltfree ont aussi été fort appréciées par tous les membres de notre famille élargie, mais malheureusement j’ai appris que l’établissement a fermé ses portes peu de temps après notre passage. Définitivement une grande perte dans une ville qui pourrait avoir plus de choix sans gluten.


Difficile de justifier une virée au McDonald’s quand on se trouve à Paris, mais quand on a cinq enfants dans le groupe qui viennent de visiter sans broncher le Château de Versailles accompagnés à tout moment d’une foule trop nombreuse et que l’heure du diner est passée depuis longtemps, on sort du Château affamés et fort heureux de voir la célèbre arche d’or! Comble de surprise, l’écran sur lequel on commande offre d’être informé des allergènes. Une fois sélectionnés, le menu affiche seulement les items qui en sont exempts.

En général, j’ai réussi à bien manger dans ces deux villes, et je suis revenue à la maison ni affamée ni frustrée, mais assurément moins rassasiée qu’à mon retour d’Italie! J’ai l’impression qu’à Paris, l’idéal est de faire des recherches au préalable et de faire des réservations pour s’assurer d’avoir de bons repas et une bonne expérience, alors qu’à Londres, il est un peu plus facile d’improviser au gré du vent et au gré de où nos pas nous mènent.
Michel Déon a dit …
« Pour bien aimer un pays il faut le manger, le boire et l’entendre chanter. »
Merci pour le partage !!!
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