Premier voyage depuis le début de la pandémie, ce qui a donné lieu à quelques réflexions. (Voyager en temps de Covid, à lire ici)
Le plan était d’abord ambitieux : Six jours de ‘roadtrip’, de Vancouver à Victoria en passant par Nanaimo puis Squamish, le tout en septembre 2021. Tout était planifié (à lire ici). Puis nous avons dû tout annuler à 24 heures moins une minute d’avis (littéralement) car la toux s’était invitée dans notre famille, et en temps de COVID, on ne lésine pas avec la toux!
Nous avons donc décidé, sur un deuxième coup de tête, d’utiliser notre crédit WestJet pour un voyage à la semaine de relâche. Même trajet, mais 10 jours au lieu de six, dont une journée de ski à Whistler. Et cette fois, malgré la COVID et l’angoisse qui vient avec, nous avons pris l’avion comme prévu (ou presque, car notre premier vol a été annulé !).
Voici un résumé de notre plan de match, de nos coups de cœur, et de nos aventures et mésaventures !
Le plan de match :
-Arrivée à Vancouver, dodo et matinée à se promener dans la ville, principalement dans le Chinatown.
-Traversier pour Victoria en après-midi. Deux dodos déjà réservés à Victoria. Visite de la ville et des parcs et lieux des alentours (Beacon Hill Park, East Sooke Regional Park, Goldstream Provincial Park, et lieux historiques nationaux de Fort Rodd Hill et du Phare-de-Lisgard)
-Deux dodos à déterminer une fois sur place, quelque part entre Victoria, Nanaimo et Parksville. Nous voulions absolument visiter MacMillan Provincial Park (Cathedral Grove), mais voulions avoir la possibilité de prolonger notre séjour à Victoria si le cœur nous en disait. Nous avons fini par dormir deux nuits à Parksville et avons pu profiter de la vue sur l’eau et de la proximité des sentiers de Cathedral Grove.
-Trois dodos déjà réservés à Whistler. Nous voulions avoir deux choix de journée pour le ski, à déterminer selon la température.
-Deux dodos à déterminer, selon notre envie de passer plus de temps en nature (Squamish) ou en ville (Vancouver). Nous avons fini par dormir à Vancouver et avons complété notre visite de la ville (Granville Island, Stanley Park, Musée des Sciences et l’Aquarium).
Quelques un de nos coups de cœur / découvertes surprises :
Sur l’île de Vancouver :

-Victoria: J’y étais allée à 14 ans, pour une journée, et depuis, elle représentait une des plus belles villes du monde (2e après la ville de Québec selon mon palmarès!). Elle était encore magnifique, de jour comme de soir, sous le soleil et sous la pluie. Définitivement une ville qui mérite d’être marchée les yeux grands ouverts.
-East Sooke Regional Park: situé à une quarantaine de minutes du centre-ville de Victoria. Un sentier d’une cinquantaine de kilomètres qui longe la côte, tout en ayant des bouts en pleine forêt. Nous avions nos imperméables et pantalon de pluie sous la main, mais à notre grande surprise pour un dimanche de la fin février, c’est sous un soleil radieux que nous avons marché nos deux kilomètres à l’aller, et les 2km de retour. Et ce même soleil nous a permis de déjeuner et de diner en plein air grâce aux provisions achetés à l’épicerie en chemin.
– Little Qualicum Falls Provincial Park: Nous avons découvert ce parc par hasard en cherchant le chemin pour aller à Cathedral Grove. Comme il se trouvait sur notre chemin du retour, nous avons décidé de nous y arrêter. Nous y avons découvert une énorme chute amplifiée par le printemps, une série de tables à picnic qui n’attendaient que nous (personne d’autres à l’horizon en ce mardi midi du début mars), et un joli sentier sur lequel se promener. Et dans notre sac à picnic se trouvaient en dessert des barres nanaimo. Que demander de plus ?
-Little Qualicum Cheeseworks: Une autre attraction trouvée en cherchant notre chemin ! Il s’agit d’une petite ferme laitière familiale, située au fond d’un quartier résidentiel. En plus d’y acheter du fromage, les enfants ont rencontré des veaux, des lapins, et autres animaux. Les gens du coin ont la chance d’aller s’approvisionner en lait directement de la machine ‘self-service’ ; il ne suffit que d’apporter ses contenants réutilisables et de payer 2.25$ du litre. Et pour les touristes comme nous, dont deux des membres de la famille sont de grands amateurs de lait, des petits verres sont mis à notre disposition, et peuvent être remplies à la machine pour 10 sous du verre. Si j’en crois mademoiselle, qui me répète depuis des jours que le lait que je lui sers n’est pas aussi bon que celui de la ferme, c’est véritablement le verre de lait le plus abordable et le plus goûteux qui soit !



De retour sur le ‘continent’ :
–Une journée de ski à Whistler: Bon, une fois passé le choc au porte-feuille, c’est certain qu’une journée de ski à Whistler est dure à battre, surtout avec les conditions qu’on a eu : soleil superbe, un jeudi pas trop achalandé du début mars, deux enfants qui s’amusent et qui ont de l’énergie, un paysage à couper le souffle. Ce fut assurément une expérience de ski magique pour toute la famille. Même si mes petits muscles en ont souffert un peu les jours qui ont suivi!
-Voir un bobsleigh passer: À notre deuxième journée à Whistler, nous avons visité le ‘Whistler Sliding Centre’, où ont eu lieu les épreuves olympiques de bobsleigh, skeleton et luge lors des Jeux de 2010. Notre ‘timing’ était bon car c’était l’heure des descentes ‘publiques’, c’est-à-dire que n’importe qui peut payer pour faire une descente accompagnée d’un pilote professionnel. L’un des deux accompagnateurs cette journée-là était nulle autre qu’un des athlètes qui venaient de performer aux Jeux de Pékin. Nous n’avions pas l’intention d’embarquer dans un bobsleigh, mais je vous assure que simplement le voir passer à quelques centimètres de nous, à une vitesse touchant les 130km, a amplement valu le déplacement (et ne nous a rien coûté !). Les deux employés rencontrés sur place étaient super intéressants et leurs explications nous a permis d’en apprendre plus sur ces sports qui nous étaient somme toute peu connus.





-L’Aquarium de Vancouver: Nous avons longtemps hésité entre aller à l’Aquarium et aller au Musée des sciences, tous deux situés au centre-ville de Vancouver et tous deux fort bien connus et réputés. Puis nous nous sommes retrouvés devant le Musée des sciences 90 minutes avant sa fermeture, alors nous avons décidé d’y aller, sachant qu’on irait à l’Aquarium le lendemain matin. Bien que plus interactif et rempli d’informations intéressantes, le musée des sciences a moins plu aux enfants. Ils avaient tendance à peser sur tous les boutons sans nécessairement s’intéresser à l’explication derrière le phénomène scientifique qu’ils expérimentaient. À l’Aquarium toutefois, leur attention a été soutenue pendant près de quatre heures ! Des grenouilles au lion de mer en passant par les tortues et les pieuvres, ils ont tout vu, tout regardé, posé une tonne de questions et semblent avoir retenus de l’information. Et la visite était tout aussi éducative pour les parents.
–Granville Island : J’aime les marchés, et Granville Island est unique en son genre. D’abord, on s’y rend par ‘aquabus’, ces petits bateaux-taxis qui peuvent embarquer une dizaine de personnes et qui fonctionnent à l’année, sauf le 25 décembre. Ensuite, parce qu’on y trouve de tout pour tous les goûts et que ça bouillone de monde, venus manger sur place, venus faire leurs provisions pour la semaine, venus déguster une bière de microbrasserie ou magasiner un balai fait main ou un souvenir de leur passage au B.C. Bref, on s’est régalé chacun selon nos goûts (pizza pour mademoiselle, soupe à l’oignon remarquable pour junior, clam chowder pour monsieur et salade mexicaine pour moi), assis sur des marches improvisés sous un soleil radieux, et on a fini ça avec des barres nanaimo (encore !) et des beignes (encore !).
Côté hôtels et restaurants :
-Plusieurs restaurants: Un des objectifs de notre voyage était aussi de manger un peu différemment de ce que on le fait à la maison : dans les marchés, beaucoup de sushis, des dim sums, etc. Comme je ne consomme pas de gluten, j’ai pris en note nos meilleures trouvailles. L’avantage de cette région est que de nombreuses options existent dans des restaurants ‘normaux’, et j’ai donc pu me nourrir aisément et à bon goût dans des restaurants qui étaient aussi appréciés par le reste de ma famille. Autrement dit, je n’ai pas eu à chercher des restos ‘gluten free only’ pour bien manger. Ma liste de trouvailles contient donc des restos pouvant plaire à tous, tant ceux qui peuvent consommer du gluten que ceux qui ne le peuvent pas.
-L’hotel The Helm’s Inn à Victoria : une cuisine complète, une chambre séparée avec deux lits doubles, un balcon donnant sur de jolies petites maisons en rangée, le tout au coin de la rue du Beacon Hill Park d’un côté et du Royal Bc Museum de l’autre, et à deux coins du Parlement. Pour un coût par nuitée d’environ 120$, plus 11$ de stationnement. Définitivement un rapport qualité-prix comme nous n’en avons pas trouvé ailleurs.
Nos mésaventures :
–48 heures avant le départ : Succursale de location d’autos fermées définitivement. Je vérifiais sur Google Maps où se trouvaient notre prise de location d’autos. Quelle ne fut pas ma surprise de remarquer que Google Maps indiquait ‘fermé définitivement’ pour cet endroit. Je n’avais pourtant reçu aucune communication de la compagnie, et j’avais bien une réservation. J’ai donc composé leur numéro 1-800 pour apprendre qu’effectivement la succursale du centre-ville était fermée, mais que je pouvais prendre la voiture à l’aéroport, moyennant 1000$ (ma réservation était de 450$ !) J’étais non seulement un peu fâchée, mais je me retrouvais sans voiture pour un roadtrip qui devait débuter deux jours plus tard. Heureusement j’ai réussi à annuler cette réservation sans frais, et j’ai trouvé une autre compagnie qui m’a gentiment louée une voiture, à partir du centre-ville de Vancouver comme je le voulais, pour un montant moindre que ma réservation originale. Mais j’étais très heureuse d’avoir regardé Google maps d’avance. Je n’ose même pas imaginer le trouble qu’on aurait eu si on s’était cogné le nez sur une porte close, quelques heures avant notre traversier pour Victoria.
–24 heures avant le départ : Vol annulé. La veille du départ, je reçois un courriel m’indiquant que notre vol Ottawa-Toronto prévu pour 15h était annulé. Notre nouvel itinéraire partait maintenant à 20h, ce qui voulait dire que notre arrivée prévue à Vancouver était vers 1h du matin, soit 4h du matin notre heure. Avec des enfants, c’était loin d’être idéal. De plus, nous avions sélectionné nos vols en fonction d’avoir deux heures d’attente à Toronto, question d’avoir le temps de prendre une bouchée et de ne pas stresser. Notre nouvel itinéraire nous donnait maintenant une quarantaine de minutes d’escale. Comme je craignais qu’on manque notre vol et qu’on finisse par dormir à Toronto, mais que le 24 heures de préavis était passé pour pouvoir annuler ma réservation d’hôtel sans frais, j’ai décidé de la repousser au samedi suivant (que j’ai annulé par la suite en raison du prix trop élevé), j’ai fait quelques recherches et une fois à Toronto, assise dans l’avion et sachant qu’on avait réussi à prendre notre vol vers notre destination finale, j’ai réservé une chambre dans un des hôtels situés près de l’aéroport de Vancouver. Ce qui nous a mené vers notre troisième mésaventure du voyage…
–Notre première nuit : Bien que toute la famille, sauf moi, avait réussi à dormir dans l’avion, nous étions évidemment fatigués à notre arrivée à Vancouver, et ça a été long avant que notre bagage enregistré arrive. Quand le taxi nous a déposé à l’hôtel, nous avions bon espoir de trouver un lit rapidement, mais l’enregistrement a pris un peu de temps, puis nous sommes montés à notre chambre. Et évidemment, la clé ne fonctionnait pas. Essaie d’un bord et de l’autre, réessaie, essaie l’autre carte, rien ne fonctionne. Mon conjoint redescend à la réception pendant que les enfants et moi poirotons dans le corridor. Puis mon conjoint revient, et on essaie la carte à nouveau, d’un bord, de l’autre, la 2e carte, rien n’y fait. Puis on entend une voix, et la porte s’ouvre ! Un monsieur endormi nous informe alors que la chambre est déjà prise ! Il est autour de 2h du matin! Nous nous fondons évidemment en excuse ! Et il nous informe que la réception lui a fait le même coup plus tôt en soirée ! Le pauvre s’est donc fait réveillé après avoir lui-même réveillé un autre client dans une autre chambre ! Nous retournons donc à la réception, et au lieu de s’excuser, l’employé nous assure que son système lui indique que la chambre est libre ! Mais de toutes évidences il n’a plus non plus confiance en son système car il demande à son collègue de nous escorter jusqu’à notre nouvelle chambre, et le dit collègue cogne à la porte en annonçant ‘Room Service’ avant de débarrer la porte !
Bien des choses auraient pu mal virer (un bras cassé est si vite arrivé sur un mont de ski), mais le reste du voyage s’est fait sans embûches, sans stress, sans défi. Rien de plus à ajouter côté mésaventures !